La critique faite au ministère de la culture de se désintéresser du patrimoine industriel ne tient pas à un examen sérieux.
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| Gare de Limoges, pour 100 communes 2 gares dans la base Mérimée pour 40 usines, |
La base de données Mérimée (voir base Mérimée mode d’emploi) documente tous les dossiers d’inventaire et les dossiers des sites protégés Monuments Historiques (MH) (inscrits a l'inventaire supplémentaire, ou classés) du ministère de la culture, et donne l’accès à leur intégralité. Elle permet de mesurer avec précision l’activité conjointe et coordonnée des services d'inventaire et des bâtiments de France par centre d’intérêt. Ce que nous avons fait pour obtenir les résultats suivants :
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| Mairie de Calais, 465 mairies protégée MH pour 852 usines. |
Pour 36 682 communes, la base Mérimée (inventaire et protégés MH confondus) contient 71 205 maisons, 32 456 églises, et 14 664 usines. Viennent ensuite 10 370 châteaux, 8 834 immeubles, 5 278 écoles, … . Plus d’usines que de châteaux ! Surprise.
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| Marché de Le Faouet, 2 marchés dans la base Mérimée pour 100 communes, 40 usines. |
C’est ainsi que pour 100 communes, il y a 40 usines dans la base Mérimée, contre 10 mairies, 14 écoles, 2 marchés, 7 lavoirs, 28 châteaux, 9 ponts, 2 gares. Quelle place donnée aux usines !
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| Moulin Cougnaguet en Dordogne, 3 681 moulins dans la base Mérimée pour 14 664 usines |
Si l’on s’attache aux usines protégées par les monuments historiques (classées et inscrites à l'inventaire), c’est un tout autre tableau, qui pourtant donne une place de choix aux usines (et à ce qui avant le milieu du 19e siècle en tenait lieu : moulins, carrières, ateliers, fabriques ect), que l’on en juge : 852 usines protégées, contre 131 gares, 164 lavoirs, 270 marchés, 465 mairies, 447 écoles, 35 phares.
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| Le pont du Gard, pour 100 communes 2 ponts dans la base Mérimée mais 40 usines! |
Il y aurait environ 30 000 usines en France, et 100 000 églises. Selon ces chiffres, le tiers des églises serait dans Mérimée, pour la moitié des usines.
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| Cité radieuse Le Corbusier, l'école. 447 écoles protégées MH pour 852 usines |
Si par ailleurs on s’intéresse a chacun des 14 664 dossiers concernant les usines dans Mérimée, on constate que le soin apporté à les réaliser est au niveau des celui des autres types de bâtiments.
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| Le lavoir de Tourene ne Ardèche, 60 lavoirs protégés MH pour 852 usines |
Le procès fait aux mécanismes d'inventaire et de protection existants de négliger les bâtiments industriels est un très mauvais procès. Les mécanismes en place fonctionnent, il n’y a aucune raison d’en inventer d’autres. Ce qui bien sur n'empéche pas de travailler à l'amélioration de leur efficacité.
En réponse à une critique "hostile" publiée sur les sites de La Fabrique et du CILAC nous accusant d'"amalgame entre la base Mérimée et la protection MH. Un peu facile et franchement malhonnête" nous apportons les précisions suivante: la base Mérimée est le registre qui recueille le fruit du travail de protection des monuments historiques. L’inventaire est plus qu’un recensement, il donne lieu à la création d’un dossier pour chaque monument, il permet par un inlassable travail de recherche et de documentation de constituer le vivier dans lequel seront puisés les candidats au classement, il mesure ainsi l’activité que déploie les monuments historique sur chaque sujet. La base Mérimée répertorie bien sur aussi les sites classés monuments historiques, donc protégés, et ceux-ci sont mentionnés dans cet article « 852 usines classées, contre 131 gares, 164 lavoirs, 270 marchés … » et dans les légendes des photos. Alors, franchement, malhonnête?
RépondreSupprimerMonsieur,
RépondreSupprimerEn réponse à ma remarque de samedi, vous affirmez le 4 avril que « La base Mérimée est le registre qui recueille le fruit du travail de protection des monuments historiques ».
Mais non, monsieur, ceci est une grave erreur ! La base Mérimée (créée en 1978 et appelée « Mérimée » depuis le début des années 1990) publie les notices réalisées sur les sites ayant fait l’objet d’une étude scientifique par les services régionaux de l’Inventaire. Les sites documentés par l’Inventaire – Malraux en est le père – ne bénéficient d’aucun statut juridique particulier de protection.
La protection au titre de la loi de 1913 sur les Monuments historiques (plus précisément aujourd’hui les articles L 621-1 à L 621-34 et L 641-1 à L 643-1 du code du Patrimoine) n’est pas mise en œuvre par les personnels de l’Inventaire mais par ceux d’une autre entité du ministère de la Culture, la sous-direction des Monuments historiques. Et vous vous trompez une seconde fois en écrivant que la base Mérimée est un « vivier où sont puisés les candidats au classement ». Vous semblez même ignorer qu’il y a deux niveaux de protection : l’Inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et le classement proprement dit. Les procédures et les pratiques ne sont pas celles que vous croyez…
Certes, la plupart des sites bénéficiant d’une protection juridique sont également présents sur la base Mérimée, mais vous noterez qu’ils sont en quantité très minoritaire.
Vous ne pouvez donc pas écrire sur votre site qu’au vu de la base Mérimée il y a en France plus d’usines « classées » que de chapelles ou de châteaux.
Quant à dire que vous avez lu sur le site du ministère qu’il y a « 852 usines » classées, ce n’est pas vrai non plus : 852 sites inscrits ou classés relèvent, selon le ministère, du patrimoine industriel, mais réunissent pour plus de la moitié des moulins à eau ou à vent, des lotissements ouvriers, des châteaux patronaux, des bourses du travail etc… 852 ? Sur les 43 000 édifices protégés cela représente 1,92 %...
Pour conclure, si vous n’êtes pas malhonnête, vous êtes en tout cas ignorant et vous manquez de rigueur. En revanche, vous serez définitivement qualifiable de malhonnête si vous ne corrigez pas ipso facto votre site Internet.
Bernard ANDRE
Secrétaire général du CILAC
Pour résumer, la base Mérimée documente à la fois les sites protégés (à l’inventaire supplémentaire et classés monuments historiques) et les sites à l'inventaire. L’inventaire fait par les services de l’inventaire est une bonne base pour sélectionner des sites candidats au classement. Moyennant ces éclaircissements, nous sommes d'accord. Il y a plus d’usines inventoriées que de châteaux, immeubles, écoles c’est un fait et nous ne nous trompons pas. Quand j’en viens aux usines protégées (classées et à l’inventaire de MH) je constate qu’il y a 852 usines protégées, contre 131 gares, 164 lavoirs, 270 marchés, 465 mairies, 447 écoles, 35 phares., et cela est le résultat d’une requête Mérimée dont l’URL est dans le texte. Quand à dire que la moitié des 852 usines ne sont pas des usines (il en resterait quand même 426), nous ne vous suivons pas, et le lecteur peut vérifier par lui-même dans la base Mérimée, et celles qui ne le sont pas sont des établissements industriels ancêtres des usines.
RépondreSupprimerNous ne comprenons donc pas votre emportement fort regrettable. Il aurait pu pousser notre modérateur à supprimer votre message qui passe franchement les bornes de la politesse, et cela eut été dommage.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis à la recherche d'un vieux bâtiment à l'abandon, innoccupé de préférence, et non classé, en Ile-de-France. C'est pour mon mémoire en architecture, dans lequel je devrai proposer un projet de réhabilitation en adéquation avec le lieu et le contexte social et historique (projet uniquement théorique de fin d'études).
J'avoue m'y perdre un peu dans les termes français "patrimoine historique", "classé", "patrimoine industriel". Est-ce que l'un inclu l'autre? Où puis-je me diriger pour dénicher un bâtiment qui n'est pas "intouchable" (donc dans lequel on peut réhabiliter les intérieurs tout au moins)? L'avenir n'est pas démolir, mais au contraire, préserver, et réhabiliter les précieux vestiges dont nous disposons en France, et partout ailleurs.
J'espère que quelqu'un saura me conseiller ou m'éclairer.
Merci!
Seule les batiments "protégés Monuments Historiques" (MH) (inscrits a l'inventaire supplémentaire, ou classés) sont protégés, tous les autres, y compris ceux figurant dans la base de données mérimée sont "libres de droit". Les termes de patrimoine historique ou de patrimoine industriel n'ont aucune valeur légale et sont utilisés différemment par les différentes catégories d'acteurs. Donc si vous êtes en face d'un bâtiment qui vous intéresse, la question a se poser est : est-il protégé par les monuments historiques. Le moyen de le savoir est d'utiliser la base mérimée ou le code MH désigne cette protection. Bonne chasse
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