2011-02-24

La Fabrique ... de procédures

Voir aussi : « Permis de démolir », « Sursis à statuer », « Référé préventif »
Après avoir inspiré le sursis à statuer pris par la mairie pour interrompre la démolition de l’usine Gaupillat, l’association La Fabrique vient en soutien à un riverain qui a déposé une REQUÊTE INTRODUCTIVE D’INSTANCE le 21 février et une REQUÊTE AUX FINS DE RÉFÈRE SUSPENSION le 23 février, contre la mairie de Meudon (rejettée par ordonnance en date du 17/03/2011, voire plus loin).
Dans cette nouvelle tentative de bloquer la démolition de l’usine Gaupillat, sans proposer de solution concrète (rachat de l’usine), La Fabrique ne fait que tenter de faire durer encore une situation qui date depuis la libération de l’usine par son précédent exploitant Gévelot au siècle dernier, en 1998.
Ce faisant elle se propose de porter gravement préjudice à l’indivision Ader, propriétaire de l’usine comme aux habitants voisins qui supportent depuis douze années le spectacle de l’usine désaffectée et le bal de ses visiteurs venus d’ailleurs. Tout ceci au nom de ce qui n’est qu’une usine honnête, fonctionnelle et bien construite comme il y en a tant, et que ses propriétaires ne demandent qu’a vendre démolie ou en l'état, y compris a La Fabrique si elle avait eu les moyens de l’acheter.

Quand la région, par un communiqué de presse signé abstraitement "la Région Ile de France", soutient La Fabrique dans son action en justice, et demande que se poursuive le dialogue, on est en droit de s'étonner  quand on sait qu'il n'y a JAMAIS eu, en 12 ans, de dialogue entre la région et les principaux intéressés: les propriétaires, et les riverains. Les propriétaires n'ont pas été non plus consultés a propos de la moindre étude des services de la région.

Le 17/03/2011, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise  à rendu une ordonnance selon laquelle "l'intervention de l'association La Fabrique est admise" et  "la requète de monsieur Sanciaume est rejettée". En clair, le permis de démolir est ainsi validé par voie de justice, en dépit des attaques de La Fabrique (imprudemment soutenue par la région Ile de France), et de son adhérant monsieur Sanciaume. La démolition peut donc se poursuivre, en toute légalité.


Voir aussi : « Permis de démolir », « Sursis à statuer », « Référé préventif »

L'usine Gaupillat innoccupée depuis 1998

La société Gévelot, dernier locataire de l’usine, à quitté les lieux au siècle dernier, fin 1998. Depuis l’usine est restée inoccupée parce que réservée pour des utilisations publiques variées par la ville, sans que jamais la ville n’ait pu faire, dans cette période, d’offre d’achat écrite ferme.

Durant cette période, l’indivision Gaupillat Ader s’est trouvée dans la position peut enviable de ne pouvoir vendre son bien qu’à un seul interlocuteur qui ne veut pas, ou ne peut pas, ou n’as pas les moyens, de l’acheter.


A tire d’évaluation de ce que cela représente comme charge pour l’indivision, voici ce que dit le dossier préparé pour le référé préventif de fin 2010: « Le maintien de l’ancienne usine Gaupillat … s’assimile, pour les indivisaires, à un véritable « gouffre financier ». Les dépenses fiscales et assurantielles relatives à la période 2006-2010, au cours de laquelle l’indivision n’a pu vendre son bien en raison des atermoiements de la commune de Meudon … s’élèvent à la somme de 81 904,65 euros. » et plus loin « il convient d’ajouter le « gouffre financier » que constitue le manque à gagner lié à l’immobilisation du terrain. En l’occurrence, pour les années 2006 à 2010, le manque à gagner de l’indivision, évalué à hauteur de 3% de l’évaluation de la valeur vénale du bien, s’élève à la somme de 723 000 euros »

L'usine vue de derrière, la toiture est l'objet d'exercices de tirs avec des projectiles de diverses natures
Cette situation dure depuis 1998, soient prés de huit ans de plus, pendant lesquels l’indivision a du supporter des dépenses du même niveau. Il est clair au vu de ces chiffres que la situation de l’indivision est devenue proprement intolérable financièrement, et qu’elle doit trouver une issue, et qu’elle la trouvera, une fois l’usine démolie comme le lui autorise enfin la ville de Meudon.

Projet de la S.E.M.A.D.S pour l'usine Gaupillat

 Voir aussi : « Insécurité », « Les riverains de l’usine », « Inoccupée depuis 1998 », « PLU de Meudon »
Le contexte
Une étude de requalification urbaine réalisée en 2004 a permis à la ville de Meudon de définir un projet d’aménagement. Il a nécessité la modification du POS, modification approuvée le 16 Janvier 2006. C’est sur ces bases qu’une opération d’aménagement sur la partie du quartier de Meudon sur Seine à été définie, et une procédure de mise en concurrence lancée pour en attribuer la concession à un aménageur. En séance du conseil municipal du Jeudi 26 décembre 2007, la S.E.M.A.D.S. à été désignée en tant que concessionnaire de la partie comprise entre la route de Vaugirard, la rue de Vaugirard, la route des Gardes, et la ruelle aux bœufs.


Le projet d’aménagement attribué à la S.E.M.A.D.S.
Le projet d'aménagement de Meudon sur Seine, circulation
Il comprenait :
  • La construction de logements pour environ 18 000 m2 SHON (location sociale, location libre, accession sociale, et accession libre, …) dont 18% de logements sociaux, et 190m2 de crèche parentale.
  • Des locaux d’activités économiques et commerciales pour 7200 m2 SHON.
  • La réalisation d’espace publics : sentes et voies piétonnes 3 000m2 ; jardin sur dalle 1000 m2, espaces verts,…
  • Des opérations de relogement.
  • Des équipements publics d’infrastructures : gymnase et salles attenantes 2 150 m2, crèche collective de 645 m2,…
  • Sur le terrain Gaupillat étaient prévus 3 300 m2 de logement (dont 1 300 en logement social, le reste en accession) 1 800 m2 de bureaux, et 2600 m2 d’équipements publics (gymnase, club sénior, salles,…)


La S.E.M.A.D.S
La Société d’Economie Mixte de l’Arc en Seine, a Issy-les-Moulineaux, est un aménageur, promoteur immobilier qui travaille pour les communes. Son directeur général est Raymond Loiseleur, et son président Hervé Marseille, qui est aussi administrateur en tant que représentant de la commune de Meudon (et bien sur maire de Meudon). Chiffre d’affaire en 2009 15 millions d’Euros (modeste pour un aménageur).


La négociation Indivision Gaupillat Ader S.E.M.A.D.S. – ville de Meudon
Sur ces bases les négociations ont commencé entre l’indivision Gaupillat Ader, la S.E.M.A.D.S, et la Marie. Elles ont initialement porté sur :
  1. L’état de l’usine et l’examen des différents résultats d’analyse des sols.
  2. Les possibilités de réalisation du plan prévu par la S.E.M.A.D.S.
  3. Les expertises et le prix de vente.
  4. Le plan d’exécution possible.

L'ilôt Gaupillat dans le programme d'aménagement Meudon sur Seine

La S.E.M.A.D.S s’est très vite déclarée hostile à un achat sans conditions suspensives, en particulier sur l’obtention des permis de démolir et de construire. L’Indivision Gaupillat ne pouvait bien sur accepter une telle condition suspensive, dés lors que le président de la S.E.M.A.D.S, Hervé Marseille, était aussi celui qui justement accordait le dit permis (le maire Hervé Marseille). Quelles seraient les raisons qui pourraient bien faire que l’un refuse à l’autre ce qu’il demande ? Sinon contrôler le déroulement dans le temps du projet ?
Plan des parkings publics et privés sur le terrain Gauillat

La S.E.M.A.D.S à ensuite demandé que la démolition puisse commencer avant l’acquisition du terrain. Ce que l’indivision à fini par accepter, moyennant un engagement de principe écrit sur le prix de vente. Le projet s’est concrétisé par la rédaction d’un protocole d’accord, et la rédaction d’une demande de permis de démolir par l’architecte de la S.E.M.A.D.S. Ils  n'ont jamais été signé pour l'un et déposé pour l'autre. La S.E.M.A.D.S ayant renoncé au dernier moment.  Ce projet n’a jamais été mis en œuvre ultérieuremnt sauf pa l'indivision qui à déposé pour son propre compte une demande de permis de démolir.
Nous avons par la suite mieux compris les hésitations de la S.E.M.A.D.S quand nous avons appris, sur le site web de La Fabrique, que la S.E.M.A.D.S. négociait en parallèle avec La Fabrique sur un plan alternatif. Elle n’avait pu manquer d’évaluer la détermination de l’association à mener son projet à bien, et à empêcher la démolition de l’usine.
Le permis de démolir établi pas l'architecte de la S.E.M.A.D.S., jamais déposé.

Puis soudainement la crise économique à fait irruption dans nos discussions. Et tout s’est bloqué. La S.E.M.A.D.S. nous a d’abord proposé de revoir le prix d’au moins 30% en baisse, pour finalement déclarer qu’elle ne pouvait avoir d’argent des banques. Puis nous n’en avons plus entendu parler.

En quatre ans de discussion et d’études, il n'a pas été possible d’obtenir de la S.E.M.A.D.S. une proposition d’acquisition écrite. Alors même que le terrain ne pouvait  être vendu qu’à un aménageur choisi par la Mairie, et réalisant le programme imposé. Entre 1998 et 2006, via divers dispositions, le terrain n'avait jamais été  vendable qu’a la mairie, qui ne s’est jamais portée acquéreur.
Pendant plus de dix ans l’indivision Gaupillat Ader a supporté les charges et les manques à gagner d’un bien immobilisé, sans vraiment pour autant comprendre l’avantage que les habitants de Meudon pouvaient bien en retirer.

Voir aussi : « Insécurité », « Les riverains de l’usine », « Inoccupée depuis 1998 », « PLU de Meudon »

2011-02-18

Façade

Voir aussi : « Toiture à redents », « Cheminée », « Usine, visite »

La façade de l'usine sur la route de Vaugirard présente trois rangées d'ouvertures surmontées d'un bandeau. Elle fait partie intégrante du bâtiment sur rue construit en béton armé (et non en briques comme veulent bien le croire nombreux défenseurs de  l'idée de classer l'usine). Elle est de facture classique et ultra sobre avec le strict minimum d'ornements. La partie droite, sur deux niveaux seulement date de la construction de l'usine, en 1895. Vers 1930, le bâtiment à été doublé, et le dernier étage ajouté à l'édifice.

 

Il avait été envisagé par la Mairie de conserver la façade du bâtiment sur rue, et de la réutiliser dans la nouvelle construction. Cette solution aurait constitué un compromis avec les projets de La Fabrique (qui qualifie cette solution de « façadisme », pour la rejeter).

Etais métalliques sur une façade à un seul niveau.
Il se trouve que le coût de conservation de la façade est tout à fait exorbitant compte tenu des sujétions techniques qu’il implique :
  •  nécessité de réaliser une structure provisoire de stabilité vis-à-vis des efforts du vent du fait de l’absence de stabilité propre de la façade ;
  • nécessité de mettre en place une contre-structure ainsi qu’un système d’accrochage de la structure existante sur celle du projet pour assurer, ensuite, la stabilité de l’ouvrage en phase définitive ;
  • nécessité de renforcer, de l’intérieur du futur bâtiment, la qualité thermique médiocre de l’ancienne façade au regard des conditions de performance énergétique actuelles ;
  • nécessité de prolonger le niveau actuel des fondations de la façade pour satisfaire aux impératifs de stationnement existant, ce qui suppose notamment la mise en place d’une paroi moulée compte-tenu de la proximité de la Seine,
  •  etc.,
Maintiens de la façade Gaupillat sur trois niveaux, plots en béton, et étais doubles.
Le maintien de la façade en l’état engendrerait nécessairement de très importants sur coûts dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’aménagement de la commune qu’il est approximativement possible de chiffrer à plus d’un million et demi d’euros. Soit plus du double coût total de la démolition de l’usine.


La façade sera démolie dans le cadre de la démolition en cours

L’usine, et a fortiori sa façade, ne font l’objet d’aucun classement au titre du patrimoine historique, ni de protection au titre du PLU de la commune de Meudon. Dans la mesure où le plan d’urbanisme de Meudon, approuvé le 13 avril 2010, ne fait que permettre (sans l’imposer) la conservation de la façade, et ou les sur coût énormes liés a sa conservation ne sont pas financés, l’indivision a décidé, comme le lui permet le permis accordé par la Mairie, de démolir la façade.

Voir aussi : « Toiture à redents », « Cheminée », « Usine, visite »

La cheminée de l'usine Gaupillat

Voir aussi : « Façade », « Toiture à redents »,« Usine, visite »

Symbole de pollution industrielle.


La cheminée d'usine, sybole de pollution

La cheminée sert à éloigner les fumées du voisinage proche, en espérant que le vent les emportera vers le voisinage lointain. Elle est étroitement associée a la pollution industrielle qu’elle repends dans l’atmosphère.

l’attachement aux cheminées qui ont pourri la vie a des centaines de millier de personnes est irrationnel, et trouve sa source dans l'habitude.

Les cheminées modernes ont un rôle beaucoup plus actif de filtrage des particules en suspension et de destruction des émanations toxiques.


Un édifice qui se surveille de prés

La cheminée de l'usine Gaupillat à pris du gîte.
Une cheminée en brique est un jeux d’équilibre dangereux.
Si le liant qui fait tenir les briques se délite, la cheminée peut basculer, et, en tombant elle peut se comporter comme une bombe a fragmentation.
Dans la durée, une cheminée se surveille, s’assure et se soigne, cela à un coût.
D’autant que par sa forme, une cheminée est difficile à réparer, surtout si comme celle de l’Usine Gaupillat, elle est insérée dans le bâtiment. La ruelle aux bœufs est top étroite pour laisser passer une nacelle auto portés, qui de toute façon ne permettrait pas d’en faire le tour.
Comme on le voit sur la photo ci-contre, la cheminée a pris du gîte, heureusement vers l'intérieur de l'usine. Sans que cela soit toutefois encore inquiétant.

Voir aussi : « Façade », « Toiture à redents »,« Usine, visite »

Protection du patrimoine et l'usine Gaupillat



Principes du classement
Le classement protège le patrimoine en obligeant le propriétaire à assurer sa conservation dans son état d’origine. Les principes qui régissent le classement sont, pour ces raisons, les suivants :
-  Evaluation : la valeur patrimoniale du bâtiment doits être reconnue
-  Accord du propriétaire : qui peut refuser le classement
-  Incitation du propriétaire : par des avantages fiscaux, et des subventions pour l’entretien du bien classé.
Classer induit donc un coût pour la collectivité qui subventionne l’entretien des lieux classés. Le classement donc se concentrer sur les opportunités les plus significatives.
En ce qui concerne l’usine Gaupillat, l’indivision propriétaire veut vendre le terrain avec ou sans l’usine. Les contraintes qu’apporte un classement rendent plus difficile la vente du terrain, et les avantages incitatifs d’un classement éventuel ne la concernent pas. Dans ce contexte la seule réponse est raisonnable un refus du classement, tout au moins quand il est douteux.

La procédure de classement
Elle commence par la constitution d’un dossier accompagné de l'avis de l'architecte en chef des monuments historiques, de l'architecte des bâtiments de France et du conservateur régional des monuments historiques. Le dossier est ensuite soumis pour avis à la Commission régionale du patrimoine. Si le propriétaire accepte le classement, la procédure est terminée. Sinon, soit le dossier est abandonné, soit il passe au classement d’office, plus contraignant.
Cette procédure dure plusieurs mois. Le bâtiment à pu dans l’intervalle subir des altérations irrémédiables. C’est le cas de l’usine Gaupillat pour laquelle un permis de démolir à été délivré.
L’instance de classement

F. Mitterand, ministre de la culture
Dans le cas ou le monument est menacé de disparition ou d'altération imminente, le ministre peut prendre une décision d'instance de classement. Tous les effets du classement s'appliquent à l'immeuble considéré pendant un an, délai pendant lequel l'administration met en œuvre la procédure normale de protection. L’instance de classement est une procédure d’exception, qui implique directement le ministre. Dans la pratique elle à toujours été réservée à de rares cas emblématiques, comme, a titre d’illustration :
-  L’entrée de la grotte ornée de Cussac, commune du Buisson de Cadouin, Dordogne (2001).
-  Les vestiges de ce qui semble avoir été la première cathédrale des Gaules (2003).
-  L'hôtel Lutetia, premier hôtel art déco construit à Paris en 1910.(2007).
-   Bordeaux, Passerelle Saint-Jean. Passerelle ferroviaire désaffectée, première réalisation de Eiffel (2008).
L’utilisation de cette procédure dans le cas de l’Usine Gaupillat permettrait de geler la démolition, et aussi la vente de l’usine, pour un an. Elle ne supprime pas la nécessité de poursuivre une procédure de classement normale., la protection de l'instance de classement tombant au bout d'un an.

Le classement d’office
A défaut du consentement du propriétaire, le classement d'office est prononcé par décret en Conseil d'Etat, pris après avis de la Commission nationale des monuments historiques qui détermine les conditions de classement et notamment les servitudes et obligations qui en découlent.

Les "monuments historiques" sont les gardiens du patrimoine classé en France

Le classement d'office peut donner droit à indemnité au profit du propriétaire s'il résulte, des servitudes et obligations dont il s'agit, une modification à l'état ou à l'utilisation des lieux déterminant un préjudice direct, matériel et certain.  A défaut d'accord amiable sur l'indemnité,elle est fixée par le juge de l'expropriation. C’est vraisemblablement la voie que suivrait l’indivision Gaupillat si son bien était concerné par une procédure de classement d'office.



L'usine Gaupillat et le patrimoine industriel


Le classement de patrimoine industriel n’est pas nouveau, comme en témoigne celui de la saline royale d’Arc-et-Senans. Construite entre 1775 et 1779 par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux, la saline se distingue par la qualité de son architecture qui lui a valu dès 1926 un classement (par décret du 30 novembre 1926) au titre des monuments historiques et en 1983 une inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Référence plus récente et aussi prestigieuse le Grand moulin de Pantin, classé en 2001 et rénové par la BNP.
 

Saline royale d'arc-et-Senans
 Le patrimoine industriel ne se distingue pas sur le plan législatif des autres patrimoines, il est traité selon les mêmes règles, et protégé via le classement des monuments historiques. En particulier, ce n’est pas parce qu’un bâtiment est une usine (une église, un château, un bureau, un pont, un immeuble) qu’il faut le conserver, mais bien parce qu’il possède des caractéristiques exceptionnelles.


Le Grand Moulin de Pantin
 
Et l’usine Gaupillat

L'usine Lu un style d'exception

1.     Au plan architectural, l’usine comporte les trois éléments d’une usine de la fin du 19em, un bâtiment administratif, le corps de l’usine sous une toiture à repens, et une cheminée. L’ensemble est fonctionnel, sobre et sans ornements inutiles. Il n’y a rien la qui mérite un classement. Surtout si on la compare à ce qui existe ailleurs.

2.     Au plan industriel, il s’agit d’une usine de façonnage et d’assemblage, et l’usine a perdu tous les équipements qui caractérisaient sa production, qui n’avaient par ailleurs rien d’exceptionnel dans la dernière phase de son activité (transformation des métaux). Elle ne peut donc servir pour témoigner d’un savoir faire industriel historique (comme par exemple les hauts fourneaux du Nord).

3.     Au plan de sa place dans la région, il s’agit d’une usine de faible importance, une centaine d’ouvriers, qui se perdait dans le vaste paysage industriel de la région parisienne, comme dans le paysage du bas-Meudon. Sa disparition ne gênerait personne dans le voisinage, et rares sont les habitants de la région qui en connaissent l’existence.

Au plan de la mémoire, l’usine n’est pas plus emblématique que ne l’est un banal immeuble haussmannien à Paris, ses voisines la verrerie et l’usine Renault avaient une autre importance, sans parler de Renault sur l’Ile Seguin en face


Faire de l’usine Gaupillat un emblème régional ne relève donc pas, de notre point de vue, d’une analyse patrimoniale économe.


Cartoucherie de Vincennes (une vraie cartoucherie), n'est pas classée
Cela ne veut pas dire qu’avec une réhabilitation soignée, au demeurant coûteuse vu l’état de l’usine, un bon architecte ne puisse pas produire un résultat intéressant, pour ceux que les usines attire. Le projet de La Fabrique en donne une idée. Mais seulement que ce projet ne mérite pas le support d’une protection par les Bâtiments de France. Et de fait, en 12 ans d’inoccupation, l’usine n’a pas été classée. La conservation de l’Usine Gaupillat n’aurait donc pu se faire que par des voies négociées impliquant :
-          L’achat de l’usine a ses propriétaires.
-          La renégociation avec la commune d’un plan local d’urbanisme.
-          Le financement de sa rénovation.
-          Le financement des activités du centre ainsi créé (voir les problèmes du 104 a Paris).
C’est ce qu’a tenté l’association La Fabrique depuis 6 ans, sans déboucher à ce jour sur aucun des points cités ci-dessus.

Lassés d’attendre, depuis 12 ans, un acheteur pour leur terrain, et pendant ce temps d’assumer les charges de l’entretien de l’usine, comme sa sécurité, l’indivision a décidé de la démolir. Elle a reçu le permis pour le faire.


Bâtiments industriels remarquables


Pour ceux qui ne sont pas forcément au fait de la qualité parfois exceptionnelle du bâtiment industriel. Nous avons réunis ici un échantillon de bâtiments de qualité. Ils pourront se faire une idée par eux même.

La protection d’un bâtiment par son classement est une mesure réglementaire à la fois contraignante et incitative qui ne peut qu’être très sélective, et doit s’intéresser à la valeur exceptionnelle de l’objet à protéger.

Hors la mesure d’exception qu’est le classement, la solution simple et élégante pour une association, comme pour une région est celle de l’achat du bâtiment. Si on « aime » - pour quelques raisons que ce soit (esthétique, mémorielle, ou autre) - un bâtiment qui ne mérite pas le classement, on peut l’acheter.

L’usine Gaupillat possède une toiture a redents, une façade en béton (et non pas en brique comme dit et répété sur bien des sites), et une cheminée … les attributs d’une usine, comme une voiture a quatre roues, un pot d’échappement, et un corps vitré. Rien d’exceptionnel.

Nous estimons, et ne sommes pas les seuls que l’usine Gaupillat n’offre pas les conditions pour en faire un bâtiment d’exception. Sans vouloir pour autant décourager ceux qui voudraient en faire l’acquisition.

2011-02-17

Projet de démolition de l'usine Gaupillat à Meudon

Voir aussi : « Permis de démolir », « Sursis à statuer », « Référé préventif »
et encore : «Vidéo », « Photos », « Projet », « Visite Video »,
Le permis de démolir à été affiché le Mercredi 23 Février 2011, un pas vers la réalisation du Plan Local d'Urbanisme de Meudon

Le projet de démolition était complètement monté dés Octobre 2010 lorsque la Mairie a pris l’arrêté de sursis à statuer. C’est ce même plan qui est en cours de réactivation depuis le 11 février 2011, suite à la délivrance du permis de démolir.

L’équipe de démolition
Après un appel d’offres pour chaque domaine, il réunit des sociétés expertes dans leur domaine :
  • BURGEAP qui assume le rôle de maître d’œuvre. Avec une expérience et des compétences reconnues dans les domaines de la cessation d’activité, le désamiantage, le démantèlement et la déconstruction de sites industriels. C’est Burgéap qui a réalisé les études de pollution du sol et du sous-sol de l’usine, et qui la connait parfaitement.
  • SAS Séjourne, qui prend en charge la démolition proprement dite. SAS Séjourne est une filiale du groupe Veolia Propreté spécialisée dans la déconstruction de site industriels. Elle a de nombreuses références y compris dans les zones industrielles du nord riches en usines.
  • SOGEDEC spécialiste, entre autres,  du désamiantage, qui intervient en sous-traitant de Séjourne.
  • BTP Consultants comme coordinateurs SPS, prends en charge la coordination en matière de sécurité et de protection de la sante des travailleurs sur le chantier. BTP consultants a une large expérience des métiers a risque dans la déconstruction.
  • La Banque d’Escompte & Wormser Frères assure le financement de l’opération.
  • La société d’assurance Albingia assure l’Indivision Ader en responsabilité civile maîtrise d’ouvrage. Albingia est une société de référence pour l’assurance des risques construction et déconstruction de projets industriels et immobiliers.

Les étapes du projet

  • Le préalable au projet de déconstruction est le retrait de l’amiante présente sur le site. Un plan de retrait à déjà été rédigé et approuvé par l’autorité règlementaire.
  • Il faut bien sur séparer le site de ses connections avec les réseaux d’eau, de gaz et d’électricité, c'est déjà fait.

  • La phase suivante est l’installation du chantier, comprenant l’aménagement des abords, l’installation des protections piétons et détournements des flux de véhicules, l’aménagement intérieur des accès pour les machines et les camions, l’installation du cantonnement, puis le nettoyage général du site encombré par 12 années de visites sauvages, elle devrait être terminé début Avril.

  • Avant la démolition proprement dite l’ensemble du site doit être curé en Avril de tous les matériaux de type cloisons en plâtre, briques, parpaings, ect .
  • Des Avril le déconstruction des superstructures métalliques commencera, au chalumeau a oxygène et a la pelle mécanique.
  • Ensuite la démolition mécanique lourde poura se faire en Mai-Juin sur l’ensemble du bâtiment.
  • La cheminée sera démontée manuellement, jusqu'à a mi hauteur, par un opérateur monté sur une nacelle à bras déporté, le reste tombera à la pelle mécanique.
  • L’assainissement du site des résidus industriels se poursuivra au fur et a mesure que la démolition aura libéré les surfaces a traiter  : la purge, le dégazage et le  retrait des cuves a hydrocarbures ; le démantèlement des rétentions d’huiles sur la dalle et les caniveaux, et leur évacuation en filières spécialisées ; et l’assainissement des terres au droit de l’ancien transformateur
  • A chaque étape de la démolition un tri sélectif des matériaux est effectué avant orientation vers des filières adaptées.
  • En fin de chantier, le sol est remblayé et le pourtour du terrain est clos.
  • Chaque étape fait l’objet d’enregistrements qui permettront d’assurer la traçabilité totale des démolitions et des envois en décharge.
  • La surveillance du respect des normes environnementales (poussières par exemple) sera assurée tout au long du chantier.


Voir aussi : « Permis de démolir », « Sursis à statuer », « Référé préventif »
et encore : «Vidéo », « Photos », « Projet », « Visite Video »,