2011-02-16

Le projet de La Fabrique pour l'usine Gaupillat


Le projet de La Fabrique est simple sur le principe, il consiste à réhabiliter l’usine pour en faire un lieu d’animation (la passerelle qui fait le tour de la cheminée est un ajout d'artiste). Partant d’un point de départ sain, je projet s’avère terriblement compliqué, sur plusieurs points la fois :


Financement des investissements et en fonctionnement
Il faut trouver un financement pour l’achat de l’usine, et pour sa rénovation. En dépit des efforts fournis, il ne semble pas que cela ait encore été possible (en 6 ans d’activité).
Il faut ensuite montrer que les coûts de fonctionnements seront couverts par les recettes, ce qui est loin d’être évident pour un centre de cette taille, sauf à faire massivement appel aux subventions (voir les problèmes du 104 à Paris).

Habillage de l’usine en haute qualité environnementale coûteuse
Le projet de La Fabrique prévoit un bâtiment aux normes hautes qualité environnementale. C’est fort louable, tout en étant réglementaire. Mais pas facile avec cette usine. Le bâtiment sur rue est mal isolé par une couche de béton minimale, il faut l’habiller de haut an bas, de l'intérieur si l'on veut conserver la façade, ce qui est beaucoup plus difficile que de l'extérieur comme habituellement pratiqué en HQE. L’usine elle-même est une structure métallique aérienne qui supporte un simple toit sans couche d’isolation et des verres au plus juste pour ne pas charger la structure. Il faut passer à une couche d’isolation épaisse et à des verres triple épaisseur compte-tenu de la surface vitrée, il n’est pas sur que la structure métallique puisse résister à ce surcroît de poids lors des intempéries sérieuses. Ces problèmes ont bien sur leurs solutions, ... qui ont aussi un coût.

Le projet implique une modification du PLU

Le PLU prévoit une voie publique (en rose)
 qui coupe le terrain de l'usine en deux parties
Le projet n’est pas conforme au PLU. Conscient de cela l’association a pris contact avec la SEMADS dés sa nomination pour préparer, sous l’égide de la mairie, un plan BIS (et ceci sans que la SEMADS ni la mairie ne nous ait tenu informé alors même que nous avions en parallèle des réunions de négociations). Il est sorti de ce travail une nouvelle version du projet dans laquelle l’usine est partagée en deux, la partie sur rue pour l’association, l’autre pour la ville. Nous n’avons jamais vu le projet de la ville dans cette configuration.
Pour rendre possible ce partage, la ville a du envisager d’abandonner une partie des objectifs de son PLU, et nous ne savons pas lesquels, ni si elle l’a seulement considéré sérieusement. C’est ainsi que la voie publique, prévue au PLU derrière le bâtiment sur rue, qui a disparue dans la bagarre.
Un tel plan ne peut donc pas se faire sans modification du PLU. L’importance de la modification est elle qu’elle prendra du temps, si même elle est acceptée.

L’accumulation des risques techniques, administratifs et financiers rend ce projet plus qu'aléatoire dans cet état, et cette situation est connue depuis le début, sans qu'elle ait évolué depuis.

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